Ce que m’enseigne la vie au quotidien

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Mes chers amis,

Tout le plaisir est pour moi de partager avec vous ce qui me reste en mémoire comme étant des plus importantes choses que mes gens et la vie offrent, réservent, volent, etc.

Les femmes

Il y a eu des filles auxquelles, la faute à leur beauté banale, mon attention n’a concédé aucune minute. Et celles-là, une fois femmes, la faute à leur beauté devenue fatale, ont ignoré toute mon attention. Il y a ces demoiselles à qui j’aurais dû dire bonjour ; mais j’ai manqué de couilles. Et Il y a eu celles qui ont refusé mon bonjour ; certainement parce que je manquais de sous. Il y a eu des femmes qui m’ont lancé un sourire, en retour à mon regard admirateur. Une sorte d’appel à aller plus loin : « viens me parler, viens. N’aies pas peur ». Il y a ces femmes que j’ai aimées et que j’ai vues se perdre dans mes draps. Il y en a qui m’ont aimé aussi, pour ensuite mettre mon cœur dans de sales draps.

Il y a eu en outre des femmes qui m’ont aimé d’un amour fou, et que je n’ai aimé en retour que lorsqu’elles sont passées à autre chose. Oui, Il y a eu des femmes qui m’ont tout donné et qui de moi n’ont pas reçu grand-chose. Mais j’ai fini par comprendre et je n’ai plus répété la même erreur. Aujourd’hui, je pense avoir trouvé celle-là à qui tout donner en retour. On soutient ici et là que l’amitié entre garçon et fille n’existe pas mais il y a de ces femmes avec qui j’ai développé une relation qui frôle les frontières de la fraternité. Ces femmes-là ont vu en moi un grand homme, m’ont tendu la main, m’ont accompagné, m’accompagnent au quotidien et m’aident à me construire.

Les hommes

Il y a eu de ces hommes que j’ai élevés en amis et qui se sont révélés amis pour des causes qui ôtent à l’amitié sa substance même. Il y a eu de ces hommes qui m’ont pris en frères alors qu’ils ne me connaissaient guère auparavant, et dont le temps a prouvé la noblesse des intentions et la grandeur du cœur. Il y en a eu qui ont porté de faux jugements sur ma personne, me faisant traitre aux yeux d’autrui. J’ai connu de ces hommes qui aiment s’attacher à des choses de peu d’importance, s’érigeant en généraux là où la parole est maîtresse, mais se dérobant aux responsabilités du titre là où l’action fait la loi.

Je les ai vus se vanter de beaucoup de réalisations sans en apporter les preuves alors que beaucoup ont réalisé sans se vanter de quoique ce soit. J’en connais des hommes qui savent rester droits en toute circonstance et qui se défendent de dire oui là où le cœur souhaite dire non. Il y a enfin ces hommes qui me poussent à avancer, ne tarissent pas de conseils à mon égard et ne manquent pas de me dire ce qu’ils pensent que cela soit agréable à entendre ou pas. Ceux-ci valent tout l’or du monde et si vous en connaissez, garde-les au plus près de vous.

Cet ensemble de vécu avec les femmes et les hommes est formateur, chers amis. De chaque expérience, il est nécessaire de tirer des leçons à méditer au quotidien.

La vie et la réussite

L’expérience ici-bas nous enseigne et nous renseigne énormément. Comme le suggère Youssoupha, parler haut et fort n’est pas toujours parler vrai : l’intention du messager est à vérifier entre les lignes. Vouloir n’est pas indubitablement pouvoir. Encore faut-il réellement croire qu’on peut et se donner les armes pour : là réside la substance même de la réussite de plusieurs. Les résultats ne payent pas toujours à la hauteur des efforts consentis dans l’immédiat : ainsi, il y en a qui perçoivent vite un salaire non mérité et il y en a qui méritent un salaire non perçu. L’on peut y voir une forme d’injustice, cependant la forêt qui grandit est silencieuse et tout arrive à point nommé à celui qui associe son génie au dur labeur continu.

L’échec n’est pas une fin en soi, mais un passage quasi-obligatoire pour quiconque ambitionne d’atteindre des sommets réservés à peu d’individus, sinon aux plus courageux : ces derniers dont personne n’ignore le succès sont ceux qui ont le plus échoué. La nature nous le dépeint si bien avec l’enfant qui, à un an d’âge, apprend à faire ses premiers pas en tombant régulièrement, et à 5 ans, ne se lasse pas de courir.

Les relations humaines

Un homme de bonne moralité, qui veille au bien d’autrui, est un homme heureux. Il ne jalouse pas, il apprend à partager et à pardonner, il cultive l’intégrité et l’humilité. L’expérience montre que cet homme, indépendamment des biens matériels qu’il possède, mène une vie de qualité et de tranquillité. Car en effet, il y a pléthore de fortunés moins riches, et de croyants moins paisibles que celui-là : notre propre conscience est notre plus sévère juge et bourreau.

Camarades, gardons-nous d’avoir de la compagnie lorsque celle-ci est mauvaise, car il n’y a de corrupteur plus efficace que l’ami proche : entoure-toi de lions et tu en seras un, marche aux côtés de moutons et tu en seras un. Il est alors essentiel de côtoyer en permanence des personnes à même de nous enseigner des valeurs positives et/ou de nous transmettre de la connaissance, afin de nous amener à être une meilleure version de nous-même au fil du temps.

Voyez-vous, chers amis, la vie n’est point un long fleuve tranquille. Parfois on gagne, et parfois on perd, en ce sens que malgré notre abnégation à la tâche, les ambitions et désirs de nos cœurs ne trouvent pas toujours issue satisfaisante. Mais bienheureux serions-nous d’admirer la qualité du voyage plutôt que la destination, au cas où la destination n’est pas la destination que nous avions choisie pour nous. Alors, que du pire puissions-nous tirer le meilleur, et que dans le meilleur, jamais nous ne sommeillions. Car, comme dirait un vieil ami philosophe, le bonheur du lendemain se vit dans les promesses de la veille.

Chaleureusement, recevez ma paix.

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