J’ai fait un rêve

Article : J’ai fait un rêve
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20 mars 2015

J’ai fait un rêve

Le rêve de Manzama Marek ABI

J’ai fait un rêve dans lequel, quelqu’un a affirmé que : « le zèbre ne cache pas sa zébrure ». Cela m’a fait comprendre  pourquoi l’Afrique ne cache pas  ses difficultés et s’est muée de ce fait en quémandeuse notoire.

J’ai fait un rêve dans lequel, quelqu’un m’a signifié que : « Le tigre ne proclame pas sa « tigritude », il saute sur sa proie et la dévore ». Et cela m’a permis de comprendre pourquoi l’Africain aime les coups bas, coups d’Etat et bien d’autres types de coups… (Ô mon premier amour… Quand j’y pense, …)

J’ai fait un rêve dans lequel j’ai ouï dire que c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle. Là, je me suis tout de même inquiété lorsque j’ai pensé à l’éventualité du fait que la vieille corde ne tienne plus. Que faire alors dans ce cas? On en tisse une toute nouvelle conforme à la précédente ou l’on prend quand même en compte cette dernière usée? Je connais l’avis des conservateurs.

J’ai fait un rêve dans lequel quelqu’un m’a dit que tous les hommes sont égaux mais, il y en a qui sont plus égaux que d’autres. Ah oui, là j’ai compris que nous ne pouvions pas tous avoir un compte en banque avec le même montant que celui de Bill Gates, et aussi, même si j’y ai eu du mal, j’ai quand même réussi à comprendre que c’est la raison pour laquelle nous ne mangeons pas tous trois fois par jours, n’avons pas tous droit à un toit sous lequel nous abriter, n’avons pas tous droit à l’eau potable, aux vaccinations et autres soins médicaux, etc.…

J’ai fait un rêve, au cours duquel j’ai cru voir quelque chose. J’ai cru voir qu’une partie de la relève africaine est en train de dévier dangereusement de sa voie. L’alcool, le sexe et la drogue s’obtiennent tels de petits pains, donc plus les jours passent, plus les boulangeries du vice s’emplissent. Alarmant voire désespérant pour l’Afrique de demain, mais, « l’espoir fait vivre », m’a affirmé une voix dans mon rêve. Bon, en même temps, l’espoir est nègre, non?

Un « Eto’o » a vécu son rêve, a fait rêver, a donné des envies de réussite à des milliers de jeunes, et grâce à lui, des centaines, voire plus, ont trouvé la force d’y croire et de se battre pour finalement atteindre leur objectif de devenir footballeur. Imiter Samuel Eto’o, pour moi, dans un contexte de réussite professionnelle, c’est dans nos cordes. Certes, il faudra qu’on nous donne la chance de faire nos preuves, mais il s’agit en prime abord d’une question de volonté, de détermination et d’application à la tâche et d’humilité.

J’ai fait un dernier rêve, ou plutôt, j’ai un rêve: Celui de contribuer, dans la mesure  du possible, au développement de mon pays le Togo et de mon continent. Des rêves, nous en avons tous, mais seuls les rêves pour lesquelles l’on se bat deviennent réalité quoiqu’ils ne soient pas souvent faciles à réaliser. Tout dépend de combien l’on y tient et le matin venu, l’on a deux choix possibles : soit on reste couché et on continue de rêver, soit on se lève et on part travailler à réaliser ce à quoi l’on aspire. Pour ma part, je choisis la deuxième option, et toi ?  Gardons aussi en mémoire que c’est en nous réalisant que nous aurons réalisé l’Afrique prospère.

PS: Ce billet est dédié à la jeunesse africaine dans son ensemble et fait partie (en version rééditée) des textes de l’ouvrage Rêv’Evolution dont je suis coauteur.

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