Quand j’invite un physiologiste pour parler politique de chez nous

Article : Quand j’invite un physiologiste pour parler politique de chez nous
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21 août 2017

Quand j’invite un physiologiste pour parler politique de chez nous

L’expérience de Pavlov et son chien, tu connais? Je suppose que oui. Donc en bref, c’est l’histoire d’un chien qui, comme tous ses compères et nous aussi d’ailleurs, salive dès qu’il se retrouve en face de la nourriture. A cette dernière, on associe pendant une période donnée le son d’une sonnette, puis on finit par remarquer que même lorsque disparaît la nourriture, la sonnette à elle toute seule réussit à faire saliver le chien.

Prenons cette expérience, relevons les éléments « Chien », « sonnette » et « nourriture », puis adaptons les à la situation qui est notre au Togo et dans bien d’autres pays africains. Ainsi, le peuple serait le chien, la nourriture, l’ensemble des conditions favorables à l’épanouissement du peuple et la sonnette, l’élement proposé pour faciliter l’accès du peuple aux dites conditions, pouvant se présenter sous diverses configurations. Dans cette catégorie, nous retrouvons les partis et systèmes politiques. Rappelons que le tout est inséré dans un réseau (un Pavlov) qui contrôle tout, influence directement les comportements de chaque élément, et dont la seule motivation est de mener à bien ses affaires.

Et alors?

Aujourd’hui, tel le chien pavlovien, dépourvus de substances nutritives que nous sommes, nous nous retrouvons dans un contexte où ce qui fait saliver n’est outre que la sonnette. On attaque la sonnette en cours d’utilisation en dénonçant le fait qu’elle ne propose rien de bon comme nourriture. Tout à fait juste. Apparaît alors une sonnette de substitution dont le but est d’en finir avec celle en place. Même si la première citée ne prouve pas qu’elle a la capacité de faire mieux, qu’elle peut venir avec de la bonne nourriture, nous salivons quand même. Alors, la meute se divise, il se forme des groupes qui réagissent à différents sons de cloches, qui sont prêts à se livrer bataille féroce, et on finit tous par oublier que le véritable problème pourrait être ou est ailleurs.

En effet, la sonnette est un instrument que Pavlov a utilisé uniquement pour faire évoluer ses recherches et non pour améliorer les conditions d’alimentation du chien. Et tant qu’il garde la mainmise sur cet élément, il ne servirait pas à autre chose. En d’autres termes, je considère que si nous demeurons dans le fameux réseau qui contrôle tout, les partis politiques se suivront et se ressembleront parce qu’ils seront façonnés à la guise de ce dernier. C’est un leurre que de croire que X pourrait venir remplacer Y et automatiquement pourvoir au véritable besoin du peuple qui se résume à de meilleurs conditions de vie et de travail.

Ce que j’appelle « révolution » …

Je considère aussi que le système politique à la démocratie purement occidentale imposée à nos pays ne devrait pas être reçue telle une parole d’évangile et directement appliquée mais devrait faire l’objet d’une étude préalable visant à l’adapter aux structures sociétales africaines. Parce que si nous pensons bien, chez nous, dans l’entité de base de la société qu’est la famille, les choses ne fonctionnent pas exactement comme ce modèle le voudrait. Voyons par là les difficultés que nous, africains, éprouvons à assimiler tout ça comme écrit noir sur blanc à la plus haute échelle.

C’est en cela que se trouve la véritable révolution à mon avis: Joindre les forces, chercher progressivement à couper des cordes qui ne nous avantagent pas, produire des « savoir et comment faires », indispensables à l’émancipation et au processus de construction d’identité de notre société dans son ensemble.

Voilà pour moi. Je n’ai pas le monopole du Savoir ou du Vrai. Je n’ai donc pas la prétention de considérer mes dires comme totalement exacts. Mais du moins, c’est ce que je pense. Discutons, débattons. 

Pour ce qui est des récentes manifestations, avec l’engouement autour, leurs bons déroulements auraient été la preuve d’une réelle volonté des organes directement concernés de coopérer pour le bien de nous-autres. Sur la base de ce que j’ai lu et écouté, je pense que tous ont échoué. Mais il n’est pas trop tard pour se retrouver car l’hiver est là depuis longtemps et nous nous faisons manger par les marcheurs blancs en plus de nous disputer entre nous mêmes. John Snow, où es tu?

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Commentaires

Mouki
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Je partage ton avis mais j'ai comme l'impression qu'on ne sait pas exactement par où commencer pour mener à bien cette révolution...
Selon toi , comment pourrait bien débuter cette révolution? Par qu'en Afrique en général l'idée prônée par tous(je m'inclu) c'est de chasser le pouvoir en place, pensant que ça résoudrait tous les problèmes.

mareklloyd
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C'est bien là le problème. Pour moi, Education is the key. Mais même pour améliorer ce domaine, il faut que nos dirigeants se mettent à l'œuvre et ce n'est pas gagné. Donc là, je ne sais pas. Attendons notre John Snow. Passer par la force, la violence? Je ne sais pas. Mais je n'en ai certainement pas le courage, j'admets.

Tzone
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Je suis d accord avec toi marek sur le fait que l education est la clée; mais elle reste une clé qui ouvrira la porte de la solution si et seulment si les bas, les fondements, la planification de cette education est detenu par de bonne personne et je suis desolé mais cest pas le cas. Et ca se traduit par les programme scolaire que nous avons appris et qu on continue d apprendre a nos petits freres et soeur a ce 21eme sicle!!! Un programme ou on apprend au togolais a avoir peur de tout de s esprimer et pir encore d'un soldat qui est sensé le proteger cest dommage moi de toute façon jai jamais ete pour la violance pour faire changé quoi que ce soit. Il y aa plein de pays voisin ou le sang a du coulee pour nous montrer un semblant de changement reste a savoir ce qui se passe encore et aujourdhui dans ces pays. Nous sommes les derniers a entamé ce processus de changement nous somme donc appelé a innover, a ne plus faire les memes erreur ( gacher des vies ) pour un rien du tout et a mieux faire voilaaa notre John Snow

mareklloyd
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Et bien voilà qui est dit!!!

Tzone
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Merci pour ce commentaire mais pour ma part je suis sure que meme si le pouvoir en place change le probleme ne trouvera pas encore solution cest plus grand et large que ça; et ce qui serrait domage c'est d attendre que le pouvoir change avant de ce rendre compte que c'est pas la solution. Le plus grand probleme du togolais c'est qu'il nest pas patriotique et ça donne un avantage absolu a tout ce qui ne veulent pas faire avancé le pays. Le pire cest qu'il ny a qu une infine partie de la population qui sait de quoi nous souffrons.