Celle que j’ai fait chavirer à mon tour (2)

Article : Celle que j’ai fait chavirer à mon tour (2)
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4 juin 2020

Celle que j’ai fait chavirer à mon tour (2)

Si vous n’avez pas encore lu le premier épisode, je vous invite à le faire en cliquant ici, avant de revenir sur cette page pour la suite de l’histoire. 😉
Crédit photo : Ange-Olivier ADO. Compte Instagram : @ange_shoot

Je suis certain que le titre de ce deuxième partage vous a mis la puce à l’oreille : Anne, ma Anna à moi, j’ai fini par la conquérir. Il me fallut du temps, il me fallut prendre beaucoup sur moi, mais le résultat est là ; j’ai vaincu mes angoisses et j’ai fait tomber toutes ses défenses.

Ce fut dur. Approcher une fille aussi belle à l’âge de 18 ans représentait trop de pression. J’ai plusieurs fois reporté le premier « bonjour » pour diverses fausses raisons. Comme ce fut justement le cas la dernière fois où vous m’aviez accompagné pour tout lui confesser. Le fait qu’elle me dépassait systématiquement sans le moindre regard n’arrangeait pas les choses. Manifestement, pour elle, je n’existais pas.

Puis un beau jour, il eut Akoss. J’étais un peu pour elle ce qu’Anna était pour moi. Elle était radieuse, pas aussi radieuse qu’Anna. Elle était intelligente mais tout mon être voulait croire qu’elle n’était pas aussi intelligente qu’Anna. Je suis tout de même sorti avec mon admiratrice pendant un an et quelques mois. Nous nous sommes séparés parce qu’il eut aussi Cynthia pendant quelques soirées dont je vous épargnerai les détails. Toujours est-il que Akoss a été très importante pour moi car elle m’a permis de prendre confiance. Je me sentais désormais désirable et j’avais moins peur de parler aux femmes. Ainsi un jour, je croisai Anna et alors qu’elle avait visiblement perdu les clés de son appartement, je lui lançai :

  • Si tu as de quoi payer, je t’héberge chez moi volontiers
  • J’ai toujours cru que tu vivais chez ton grand frère ; à aucun moment je n’aurais imaginé que tu étais en fait son proprio, répondit-elle avec le sourire, puis me remercia en rejetant ma proposition.

Ce fut la première fois qu’on se parla. Même si ce fut court, c’était le feu en moi car oui, elle savait que j’existais et que j’habitais chez mon frère aîné. Les bonjours s’enchaînèrent par la suite, mais toujours sans grand intérêt de sa part. Ceux-ci appelèrent les « comment tu vas » et les « comment tu vas » convoquèrent les « Oula, une journée super stressante, et toi ? ».

Un samedi, elle rentrait avec les courses du mois. J’étais là au bon moment au bon endroit et je lui proposai de l’aider à les faire monter. Je lui fis savoir qu’elle pouvait d’ailleurs compter sur moi à tout moment et qu’on pourrait échanger de numéros. Elle n’était pas dupe. D’emblée, elle me demanda si c’était l’unique raison. Je profitai de l’occasion pour tout lui avouer…

Non je rigole, je niai toute autre raison devant elle. J’étais au bord de la crise cardiaque. Ce n’est que quelques mois plus tard que dans un message, je confessai qu’elle me plaisait énormément et que ce sentiment ne faisait que grandir. Elle ne répondit pas. J’effectuai deux relances. Rien. Plus tard, en la croisant par hasard dans la résidence, elle me fit savoir qu’elle ne voulait pas me donner de faux espoirs. Elle était en couple et elle était heureuse. Abattu mais pas résigné j’étais. Je lui répondis qu’à ce point, j’étais déjà lancé et il n’y aurait que la mort qui allait m’empêcher de continuer à l’aimer, à la désirer et à vouloir faire d’elle ma dulcinée.

J’ai donc continué à la poursuivre de mes assiduités et je prenais tous les maigres retours qu’elle me donnait avec beaucoup d’enthousiasme. Elle devenait de plus en plus belle à mes yeux. Qui est Taís Araújo ? Qui est Beyoncé ? Dites-moi, qui est Kylie Jenner ? Si vous n’avez jamais vu ma Anna, de grâce, allez vous coucher lorsqu’on parle de beauté féminine.

Un mois de juillet, il fallut que je retourne chez les parents. En fait, j’étais chez mon grand frère seulement parce que l’école où je faisais ma licence était à côté. Je venais d’obtenir mon diplôme donc je pliai bagages juste après. Anna sentit mon absence. Même si j’étais toujours présent via les textos et appels téléphoniques, les petites attentions, les chocolats comme les bonbons Tempo que j’offrais régulièrement lui manquaient. Mes blagues, mes mots exagérateurs sur sa beauté à chaque rencontre dans les couloirs de la résidence, …

Un beau matin, elle m’envoya ce message : « C’est fini avec mon gars… Adan, j’ai mal, je n’ai personne à qui parler… ». Si, tu as ta vilaine meilleure amie là keh… Je compris parfaitement le message derrière le message et en réponse, j’envoyai : « Tu es à la maison ? J’arrive ». C’est ainsi que je commençai à vivre mon rêve.

Anna ne m’a pas dit « oui » tout de suite. Mais j’étais là et je pouvais sentir qu’elle était attachée à moi. Désormais, elle m’écrivait en premier, chose qu’elle ne faisait pas avant, et elle demandait plus souvent à ce qu’on se voit. Puis, un jour, chez elle, je me dis « et puis merde » et je l’embrassai par surprise. Elle me repoussa et me gifla. Quel garçon mal élevé ! Je n’en avais cure. Je l’embrassai à nouveau. Elle répondit quelques secondes à mon baiser, me repoussa à nouveau et me gifla à nouveau. Jamais deux sans trois, je tentai une autre fois ma chance mais elle me repoussa fortement cette fois, m’empêchant de m’approcher de ses lèvres.

Déçu ou triste, me disant que je me faisais peut-être des illusions sur mes chances avec elle, je me retournai pour prendre la porte. C’est alors qu’elle se dit « et puis merde » et m’arrêta, puis m’embrassa. La fille-ci a certainement trop regardé les novelas brésiliennes et a dû vouloir vivre une scène typique de ce genre de série. Mais qu’importe, mon âme parti en délires, mon cœur en éruption, je remerciai le Bon Dieu pour tous ses bienfaits dans ma vie, qualifiant ce moment comme le plus grand et le plus beau de ma jeune existence.

Les deux premières années de relation ont été vécues de manière très intense, surtout de mon côté. Je ne jurais que par elle. Anna était mon tout, ma reine, mon nord, mon sud, mon est, mon ouest, mon centre. Lorsqu’elle venait dormir chez moi, je me sentais comme un privilégié de ce bas monde, car pour moi, et seulement pour moi, le soleil se levait deux fois le matin : d’abord sur son visage à son réveil, lorsqu’elle ouvrait ses yeux et m’offrait cet éclatant sourire ; et ensuite conventionnellement, comme ce que vous, pauvres hommes, voyez dans le ciel. Oh que oui que je ne me sentais plus égal à vous autres.

Aujourd’hui, à l’heure où je vous écris ce billet, ça fait environ trois ans que nous sommes ensemble. Mon amour pour elle n’a pas changé mais je suis moins ébloui que je ne l’étais au départ. De son côté, elle est plus investie et me reproche de ne plus faire de nos moments à deux une « affaire d’État prioritaire ». Elle me reproche de ne plus la gratifier aussi souvent de bonbons Tempo comme à une certaine époque. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que l’habitude rend parfois l’extraordinaire ordinaire. À force de la voir tous les jours et pendant si longtemps, j’ai fini par perdre un peu de vue le sublime qui vit en elle et qu’elle dégage. Instinctivement, je me suis souvent éloigné pour nous donner le temps de nous manquer fortement afin de mieux nous retrouver et mieux nous aimer. J’ai misé sur la qualité au détriment de la quantité.

Aujourd’hui, à l’heure où je vous écris ce billet, elle n’approuve pas cette situation. Pour faire avaler la pilule, je me suis souvent caché derrière des excuses telles que mon stage, la rédaction de mon mémoire de master, les occupations familiales, etc. Elle essaye de comprendre mais parfois le temps d’attente entre deux moments ensemble lui paraît trop long et je pense qu’elle commence par se lasser de la relation. Pour moi, il est hors de question de la laisser filer car j’insiste, je persiste et je signe : Anna est et reste celle qui me fait chavirer. Très récemment, je lui ai fait la promesse de rectifier le tir et aujourd’hui je vous prends à témoin : rien ne pourra m’empêcher de tenir parole. Car oui, cet amour que je nourris pour elle est plus fort que tout.

D’ailleurs demain, je vous emmène avec moi pour la voir et sachez que je lui prépare une très belle surprise.

Cliquez ici pour lire le troisième et dernier épisode de la série. 🙃

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Commentaires

Lopez
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Belle histoire, belle intrigue!

Blansha
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Beau billet !

Eleonore
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3 semaines c'est long hein....Hâte de lire la suite

Essi Eli
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Oulahh c’est tout mignon
Hâte de lire la suite

Angela GABA
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J'avoue que je kiff grave cette histoire.et j'ai hâte de lire la fin♥️

Loic - Martial
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Je crois avoir mis beaucoup me plonger dans l'univers des Fables du digne fils de ''BohoU''... Chapeau pour la simplicité des textes...