Homme sans conscience n’est que ruine de l’âme
Je tiens à vous faire part de ce message (que j’ai dû traduire, parce qu’à l’origine, il est en portugais) publié par mon ami Cassio. Il est ici question de nous faire voir que nous autres, Hommes, sommes en train de nous éloigner dangereusement de ce qu’on appelle « raison ». Le cas développé dans les paragraphes ci dessous, ne représente qu’une goutte d’eau dans un océan et c’est bien ça qui est encore plus préoccupant. Bref, lisez plutôt.
« Je n’ai pas suffisamment de courage pour publier le triste article faisant référence au lynchage et assassinat du jeune Alailton Ferreira, de 17 ans, à Serra, dans l’Etat d’Espirito Santo (Brésil). Les images de son regard désespéré et de sa tête toute ensanglantée m’ont fait trembler d’horreur. Il a été encerclé par un bon nombre de personnes qui l’ont sauvagement battu à coups de pied, avec des bâtons et pierres, et ce, même après qu’il ait perdu connaissance.
Et pour justifier cet acte barbare, les instigateurs soutiennent fermement que le jeune Alailton fut accusé de trois crimes distincts: Tentative de viol d’une femme; tentative de vol d’une moto; tentative de viol d’une fillette de 10 ans. Mais, après sa mort, aucune de ces trois accusations n’a été confirmée.
Un des oncles du garçon a rapporté qu’il souffrait d’un problème mental et que, parfois, il présentait un air quelque peu effrayant. Le fait est que, dans un quartier loin du sien, alors qu’il était tout près d’une jeune fille blanche, il fit une crise et apeura la petite qui de suite, courut vers sa maman en pleurant. La communauté, en voyant ce jeune noir avec le regard altéré par la crise, interpréta qu’il s’agissait d’un criminel, et des « Tuez-le tout de suite » initièrent la session de torture, laquelle aura duré deux heures de temps.
Même si une de ces accusations s’était avérée véridique, il n’aurait pas mérité d’être assassiné de la sorte. Et, considérant le fait que toutes furent déclarées infondées, ce qui lui est arrivé fait office de preuve définitive de la profonde crise de valeurs que le Brésil (ainsi que le monde?) paraît traverser en ce moment.
La question à se poser est la suivante: S’il était blanc et la petite, noire, ceci serait arrivé, ou, les habitants de ce quartier auraient cherché à s’approcher de lui, puis remarqué son état de crise mentale?
J’ai de la peine pour ces lyncheurs. Je pense qu’ils sont des êtres humains qui se sont déconnectés de l’humanité, de tout autre sens de civilité, et, ont atteint un niveau aussi préoccupant qu’effrayant. À eux, je ne peux que leur répéter les mots de la mère d’Alailton: « Demandez pardon à Dieu pour ce que vous avez fait ». Je pleure avec elle.
Repose en paix Alailton et, du fond de mon cœur, je te demande, une fois que je suis brésilien et ne peux me dérober de la quo-responsabilité de ta mort, de nous pardonner!
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